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Sunday, February 26, 2023

Compléments alimentaires pour les vaches, moins manger de viande... Quelle agriculture demain? - Var-matin

Une vache ça rumine. Cette digestion lente produit du méthane, un gaz à effet de serre qu’elle libère surtout en rotant et dans une moindre mesure par ses pets, contrairement à une idée reçue. Le méthane est environ 25 fois plus puissant que le dioxyde de carbone (CO2) imputable aux activités humaines.

Alors que les mangeurs de viande sont de plus en plus montrés du doigt, en raison de l’impact environnemental du bétail, l’Institut de l’élevage affirme pouvoir baisser de 30% les émissions entériques (relatives aux intestins) d’ici 2035.

Des compléments alimentaires contre les rots

"C’est possible en jouant sur la génétique, sur une alimentation moins fermentescible et en ajoutant un additif à base d’algue dans l’alimentation des vaches" indique Jean-Paul Bordes, le directeur général d’Acta, un groupement de dix-neuf instituts techniques agricoles.

Cela ne résout pas tous les problèmes liés à ces élevages, devenus de plus en plus criants face au changement climatique. Entre autres celui de la quantité d’eau consommée par les bovins: 75 à 150 litres par jour pour une vache laitière. Ou encore le fait qu’il faut environ 10kg de protéines végétales pour produire un kilo de protéines de bœuf ou de mouton. L’essentiel de ces protéines provenant du soja et du blé. Des arguments qui pèsent dans les luttes engagées par les végétariens et les végans pour changer les modes de consommation alimentaire.

Dans le pavillon élevage, où Ovalie, la vache star du salon, continue de séduire, l’INTERBEV, Association Nationale Interprofessionnelle du Bétail et des Viandes, prône le régime flexitarien. C’est "un consommateur responsable et éclairé qui mange aussi bien des aliments d’origine animale que d’origine végétale. Il mange en conscience et savoure ses aliments sans culpabilité."

Les visiteurs vident en un rien de temps les présentoirs où s’alignent tout un tas de livrets sur le régime flexitarien, proposant des recettes à base de viande évidemment. Le salon de l’Agriculture est un lieu de lutte, de contradictions, de pouvoir, de lobbying.

Les agriculteurs paysans se défendent

Chacun y va de sa solution pour lutter contre le changement climatique. Les défenseurs du bio n’ont jamais été aussi présents. La Confédération paysanne milite pour le retour à une agriculture paysanne et "pour une production de matières premières de qualité, en respect de l’eau, du ciel, de la Terre et de la biodiversité, insiste Marie-Pierre Répécaud, paysanne boulangère en Isère, qui transforme ses céréales en farine pour faire son pain. Elle est aussi secrétaire nationale du syndicat. La bio ingénierie conforte un modèle pour produire plus avec ces maudites molécules de synthèse qui polluent." Des pesticides qui tuent les abeilles. Et de préciser que Christiane Lambert, présidente de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) a diffusé un communiqué pour défendre la filière, tout en demandant à l’Europe de ne pas supprimer certains pesticides.

La confédération paysanne s’oppose aux bassines, ces retenues d’eau remplies en pompant dans les nappes phréatiques. Jean-Paul Bordes d’Acta estime que "c’est un principe agroécologique, que de créer ces réservoirs car on pompe quand il y a des excès d’eau dans les nappes et uniquement quand le préfet l’autorise."

À l’heure du numérique

La lutte contre le changement climatique passe aussi selon lui par "le numérique présent partout dans l’agriculture": capteur qui compte les grains de perte derrière la moissonneuse-batteuse pour permettre de mieux la régler et éviter le gaspillage; bracelet au pied des vaches pour savoir si leur comportement est normal; capteur de la grosseur d’un grain de riz glissé sous la peau d’un cheval pour être averti s’il a trop chaud et veiller au bien-être animal. Ce qui pourrait s’appliquer à d’autres animaux. Trouver des solutions concrètes pour les agriculteurs, c’est le rôle des instituts techniques agricoles.

Les images satellites sont censées venir au secours les abeilles. Elles permettent d’indiquer aux exploitants les endroits où les haies manquent, là où il faut planter de nouvelles cultures pour qu’elles trouvent à manger en été, par exemple en conservant un pourcentage de tournesol sur les surfaces cultivées.

Le progrès alimente le progrès. Jean-Paul Bordes a été invité à donner son avis au sénat sur la viande cellulaire, produite en cultivant des cellules animales. C’est interdit en France mais cela éliminerait la nécessité d’élever et de tuer des animaux. Face au changement climatique, de quel côté penchera la balance?

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