L'ESSENTIEL
- L'Organisation mondiale de la santé précisait, en avril 2020, que les coronavirus ne peuvent pas se multiplier dans l'alimentation, ils ont besoin d'un hôte animal ou humain.
- "Rien n’indique à ce jour que des virus à l’origine de maladies respiratoires puissent se transmettre par les aliments ou les emballages alimentaires", avait-elle affirmé.
- La Covid-19 se transmet principalement lorsqu'une personne contaminée tousse ou éternue à proximité d'une autre personne, qui va inhaler les gouttelettes projetées.
Depuis le début de la pandémie liée à la Covid-19, la durée de vie du virus sur les surfaces interroge, notamment en ce qui concerne l’alimentation. Ainsi, il a parfois été recommandé de laisser reposer ses courses avant de les ranger, pour limiter le risque d’être contaminé, au cas où des traces de virus seraient présentes à la surface des produits. Puis, ce principe de précaution a peu à peu été délaissé. Au Royaume-Uni, la Food Standards Agency (FSA), l’agence britannique en charge de la sécurité alimentaire, a mobilisé des chercheurs pour connaître la durée de vie du virus sur les aliments et le risque de contamination lié. Menée par l'université de Southampton, cette recherche démontre que le virus peut survivre longtemps sur certains aliments, mais le risque d’être infecté par ce biais serait minime.
Une étude sur la contamination de différents aliments par la Covid-19
Dans le compte rendu, les scientifiques expliquent avoir mené cette étude en laboratoire, ils ont artificiellement contaminé les surfaces de certains aliments et emballages avec le Sars-CoV-2. "Nous avons mesuré comment la quantité de virus infectieux présente sur ces surfaces diminuait au fil du temps, à différents niveaux de températures et d'humidité, reflétant les conditions de stockage classiques", détaillent-ils. Ils ont réalisé ces tests avec le brocoli, les poivrons, la pomme, la framboise, le cheddar, le jambon en tranches, les olives, la saumure des olives, les croûtes de pain blanc et brun, les croissants et les pains au chocolat. "Les aliments testés ont été sélectionnés car ils sont généralement vendus en vrac dans les rayons des supermarchés ou non couverts dans les comptoirs de charcuterie ou les étals de marché, ils peuvent être difficiles à laver et ils sont souvent consommés sans aucune autre transformation, c'est-à-dire la cuisson", soulignent les auteurs.
Un risque faible de contamination par le coronavirus via l’alimentation
Les résultats montrent que la survie du virus varie selon les aliments et les emballages alimentaires. "Sur certains aliments, comme le fromage et le jambon, le virus a survécu plusieurs jours, constatent-ils. Sur d'autres, comme les pommes et les olives, les niveaux de virus ont chuté rapidement." Les scientifiques britanniques ont constaté une "baisse significative" des niveaux de contamination virale au cours des 24 premières heures de l’essai, sur la plupart des aliments. Ils rappellent que la contamination par l’alimentation pourrait se faire si la bouche ou les muqueuses étaient en contact direct avec un produit contaminé. Mais dans la mesure où les précédentes recherches réalisées sur la Covid-19 démontrent que la contamination se fait principalement par l’inhalation de gouttelettes et d’aérosols, le risque semble faible.
Pour la FSA, ces résultats sont une confirmation du moindre risque lié à l’alimentation. "Il n'est pas nécessaire de prendre des précautions supplémentaires à cause de la Covid-19 lors de la manipulation des aliments tant que de bonnes pratiques d'hygiène sont mises en place", affirme l’organisme.
Covid-19 : le virus pourrait survivre plusieurs jours sur des aliments - Pourquoi Docteur ?
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