On a souffert de pénurie d’essence, de moutarde et d’huile de colza. Mais aujourd’hui c’est sur le front des aliments pour animaux qu’il y aurait un risque de pénurie ! Si le manque ne se fait pas encore sentir, on est confronté à des taux de rupture qui montent et des prix qui grimpent.
En alimentation animale, on désormais a du bio, du sucre, du sans sel et même des produits frais
L’inflation n’épargne personne. Il est même normal que les aliments pour animaux soient particulièrement frappés, pour une raison simple : 90 % du coût des croquettes vient des protéines animales ou de céréales. Et comme la matière première flambe, le produit transformé grimpe. Dans la nourriture pour les chiens et chats la progression est de plus de 15%. C’est donc forcément difficile pour des millions de ménages, car la France adore les animaux domestiques. C’est d’ailleurs aussi ce qui explique la hausse des prix. On est sur un marché tendanciellement en croissance et les Français aiment leurs animaux et n’hésitent pas à dépenser de plus en plus. Depuis des années, on a assisté à une forme de montée en gamme dans l’alimentation animale. On a du bio, du sans sucre, du sans sel… On a même maintenant des boîtes vendues au rayon frais, dans des frigos. Mais en période de crise et de tension sur le pouvoir d’achat, il devrait se passer ce qui se passe sur tous les marchés, l’offre va se segmenter.
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La France représente un marché à 4 milliards d’euros dans le secteur de l’alimentation animale
Les marques distributeurs pourraient gagner des parts de marché, certains Français vont donner un peu plus de restes de leurs repas et moins de croquettes. On va vendre dans des conditionnements plus grands, par sac de dix kilos. La vente en ligne va marquer des points. La concurrence pourrait se développer sur ce marché qui est dominé par deux acteurs, le groupe Mars connu pour ses bars au chocolat et le groupe Nestlé connu pour son café. Cette activité génère une marge très élevée d’environ 20%. En période d’inflation, certains acteurs plus petits pourraient chercher à comprimer leurs marges pour conquérir de nouveaux clients. En France, on parle d’un marché à 4 milliards d’euros avec une quarantaine d’usines. La concurrence peut donc s’intensifier un peu. L’autre tendance, c’est que les ménages qui sont de plus en plus urbains remplacent les chiens par des chats. En 2000 on comptait 10 millions de chiens et autant de chats. Aujourd’hui en France on a 15 millions de chats et moins de 8 millions de chiens. Et l’avantage d’un chat, c’est que ça mange moins.
David Barroux
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Les aliments pour chiens et chats face à un risque de pénurie en rayons - Radio Classique
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