L’alimentation est un élément clé de la santé. Les nutriments, vitamines, minéraux et antioxydants que la nourriture apporte, influencent le fonctionnement de l’organisme. Certains mets - à l’instar des fast food et sucreries - ont un effet nocif s’ils sont consommés en grande quantité tandis que d’autres se révèlent particulièrement intéressants grâce à leur composition. Le surnom de super aliments est même attribué à plusieurs denrées lorsqu’elles offrent des niveaux élevés de nutriments souhaitables, et liées à la prévention de maladies et l’amélioration du bien-être.
Si certains fruits ou légumes sont particulièrement mis en avant pour leurs atouts nutritionnels, l'École de Santé Publique de la Faculté de Médecine de l'Université de Harvard met en garde contre les excès."Un inconvénient des super aliments est que le titre seul peut amener les gens à se concentrer sur quelques aliments spécifiques, les conduisant à ignorer d'autres options tout aussi nutritives qui ne sont pas aussi médiatisées. La variété de notre alimentation est importante : non seulement pour tirer profit de la consommation d'un large éventail de vitamines et de minéraux essentiels, mais aussi pour éviter de manger trop (ou trop peu) d'un nutriment particulier. Cela permet également de garder nos repas intéressants et savoureux", explique la faculté américaine sur son site internet.
"Le terme peut malheureusement induire les gens en erreur en leur faisant croire que certains aliments ont des propriétés nutritionnelles incroyables et que leur consommation peut résoudre tous les problèmes de santé", avertit le professeur agrégé, Jayashree Arcot, de l'École de génie chimique de l'UNSW (USA). En effet, un aliment ne va pas avoir des effets miracles et remplacer un éventuel traitement. Il peut toutefois vous aider et vous soulager en complément.
Ainsi, pour bien profiter des avantages des “super aliments” mis en lumière par des études scientifiques, il faut veiller à les intégrer dans un menu varié, équilibré et de saison. Cela évitera de créer des troubles (carence, surdosage) alors que le but premier visé était l’amélioration de la forme. La rédaction fait le tour des aliments, connus être bons pour la santé, s’ils sont mangés comme il faut.
L’ail contre les AVC
Pour réduire le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC), ajoutez régulièrement de l’ail à vos menus ! Riche en composés soufrés (dont l’ajoène), il diminuerait la formation des caillots de sang dans les artères et renforceraient les mécanismes naturels d’anticoagulation. Environ 80 % des AVC sont causés par un caillot bloquant le flux sanguin vers une partie du cerveau.
Une étude menée par une équipe de la BioMed LA (États-Unis) et publiée dans la revue médicale Journal of Nutrition en février 2016 a montré que le légume permettait de réduire les plaques de graisses dans les artères, et ainsi baisser les risques de maladies cardiovasculaires comme l’infarctus et les AVC.
Les chercheurs avaient réuni 55 participants souffrant de pathologies favorisant les complications cardio-vasculaires comme l'hypertension ou l'obésité. Pendant un an, la moitié devait prendre un complément alimentaire à base d'ail (2,4 mg par jour) et l’autre avait un placebo. À la fin des 12 mois, le taux de plaques d'athérome dans les artères était mesuré. Une baisse de 80% était observée chez les personnes qui prenaient de l’ail quotidiennement.
En pratique : on consomme l’ail plutôt cru que cuit pour bénéficier de ses bienfaits.
Autres vertus de l’ail : Prévention des maladies cardiovasculaires et du cancer.
Astuce : Pour éviter la mauvaise haleine, mâcher du persil ou de la menthe car ils sont riches en chlorophylle, substance reconnue pour limiter ce désagrément.
Des noix contre le cholestérol
Selon des recherches australiennes menées en 2004, la consommation de 30 g de noix par jour réduirait de 10 % le taux de "mauvais" cholestérol (LDL) après six mois ! Elle améliorerait aussi le rapport entre le taux de bon cholestérol et le cholestérol total. À quoi sont dûs ces bienfaits ? A la richesse des noix en acides gras poly-insaturés (40 à 45 g pour 100 g), en vitamine E, en fibres, en magnésium, en phytostérols (110 mg pour 100 g) et en composés phénoliques (acide gallique...).
Attention : les noix sèches, souvent consommées à l’apéritif, sont très salées. Préférez les noix nature.
Autres vertus des noix : prévention de l’AVC, de l’infarctus.
À noter : les fruits secs ne seraient pas si mauvais pour la ligne : leur grignotage remplaçant celui de produits sucrés, gras...
Des oignons contre l’hypertension
En tarte, en soupe, en confit… Il y a 1001 façons de consommer l’oignon. Profitons-en ! Cet aliment de la famille des liliacés (la même que celle de l’ail, du poireau et de l’échalote) ferait baisser la tension artérielle ! Des chercheurs américains ont démontré que suite à l’administration journalière de 730 mg de quercétine (pigment très présent dans l’oignon (15 mg par 100 g) pendant 28 jours, la moitié de leurs sujets souffrant d’hypertension avaient vu leur tension artérielle baisser. Leur hypothèse : la quercétine limiterait la production d’angiotensine II, une molécule qui augmente la pression sanguine.
En pratique : on consomme l’oignon plutôt cru que cuit pour bénéficier de ses bienfaits.
Autres vertus de l’oignon :anticholestérol et prévient les maladies cardiovasculaires.
Le chou contre le cancer du côlon
Parce qu’il contient des glucosinolates, le chou est un aliment indispensable pour prévenir et soigner le cancer du côlon. En effet, ces molécules sont capables de libérer deux classes de composés à très forte activité anticancéreuse : les indoles et les isothiocynates.
Ces derniers freineraient la croissance des tumeurs et protègeraient les cellules de l’attaque des radicaux libres (molécules néfastes pour l’organisme qui augmente le risque de cancer). De plus, le chou contient de la lutéine, un antioxydant qui pourrait réduire de 17 % le risque de développer un cancer du côlon (American Journal of Clinical Nutrition, 2000).
En pratique : on le consomme cru ou cuit à la vapeur.
Autres vertus du chou : prévention des maladies cardiovasculaires.
Du saumon contre Alzheimer
Parce qu’il est riche en DHA, un acide gras de la famille des oméga 3, le saumon préviendrait la maladie d’Alzheimer. En effet, cette dernière est notamment associée à une carence en cette substance. Des chercheurs du centre médical St Luke de Chicago ont observé que les personnes de 65 ans et plus qui consomment du poisson au moins une fois par semaine ont 60 % moins de risques de développer la maladie que celles qui n’en mangent pas.
À noter : le DHA est aussi présent dans le maquereau, le flétan, le hareng et la sardine.
Autres vertus du saumon : prévention des maladies cardiovasculaires et de la dégénérescence maculaire (DMLA), et soulagement des douleurs liées à la polyarthrite rhumatoïde.
Des tomates contre le cancer de la prostate
"Le lycopène des tomates qui sont indispensables au bon renouvellement cutané, et du silicium qui aide à structurer le collagène de la peau [le collagène étant responsable de sa fermeté]", explique le Dr Marie-Pierre Hill Sylvestre, dermatologue, dans La diététique anti-rides.
En pratique : on les mange crus sous forme de pousses ou de feuilles, ou à la vapeur.
Autres vertus des épinards : Ils préviennent les troubles de la vision (DMLA…) et favorisent le transit.
Du fenouil pour éliminer les graisses
Envie de perdre du poids ? Opter pour le fenouil ! Un : sa racine est diurétique et facilite l’élimination urinaire et intestinale. Deux : ses graines améliorent la digestion des graisses. Cela favorise une bonne digestion et un bon transit. Enfin, le fenouil est peu calorique (16 cal pour 100 g) et comme il est riche en fibres, il rassasie rapidement. Idéale pour éviter les grignotages !
En pratique : l’ajouter tel quel à vos repas.
Autres vertus du fenouil : il a une action contre les troubles digestifs (douleurs intestinales, flatulences), la goutte et les calculs rénaux.
À noter : le fenouil ne fait en rien fondre les graisses.
Les cranberries contre les cystites
Grâce à leurs proanthocyanidines, elles sont officiellement considérées par les autorités américaines comme efficaces contre les cystites récidivantes. Les antioxydants de la canneberge empêchent la fixation des bactéries d'origine digestive dans le système urinaire. Ce qui fait que ce fruit prévient la prolifération de ces bactéries dans la vessie et empêche l'infection urinaire.
En pratique : vous pouvez boire quotidiennement 100 à 150 ml de pur jus de canneberge si vous souhaitez faire une cure.
Autres vertus de la canneberge : Grâce à leurs antioxydants, les canneberges pourraient aussi s'avérer utiles pour retarder le déclin cognitif. Des chercheurs de l'Université d'East Anglia (UK), se sont aperçus que la consommation de canneberges améliorait significativement la mémoire quotidienne, le fonctionnement des neurones et l'apport de sang au cerveau.
Le curcuma pour accélérer la digestion
Le curcuma stimule la sécrétion de la bile, donc la digestion. Ses bienfaits sont reconnus par l’OMS pour soigner la dyspepsie (maux d'estomac, nausées, perte d’appétit…). Par ailleurs, selon des études menées sur des animaux, il pourrait contrer la bactérie Helicobacter pylori, responsable d’ulcères gastriques et duodénaux.
En pratique (contre les troubles de la digestion) : en Infusion avec 0,5 à 1g de poudre de rhizome dans 150ml d’eau bouillante durant 5 à 10 min. Filtrer. Boire 2 à 4 tasses par jour, de préférence pendant les repas, jusqu’à amélioration des symptômes.
Les autres vertus du curcuma : antioxydant, antiseptique, anti-inflammatoire, cette épice a aussi des vertus anticancer et soulage les douleurs articulaires.
Quels sont les super aliments pour votre santé ? - Medisite
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