Rechercher dans ce blog

Saturday, June 18, 2022

Inflation : "les prix des aliments risquent fort de rester élevés", crise sociale en vue ? - Capital.fr

Vaincu par les chercheurs de Pfizer et de Moderna, le Covid a reculé et nous avons enfin repris une vie sociale normale. Hélas, l’inflation vient gâcher la fête et refuse de s’en aller. Heureusement, Jérôme Powell assure enfin le "service d’ordre" et la hausse des prix devrait bientôt dégriser. Mais qu’en est-il des prix alimentaires? Après tout, en cas de récession, la consommation de nourriture reste plutôt stable. Et si la Fed réussit à freiner l’économie, l’effet sur les prix alimentaires sera limité.

Engrais : l’or noir et l’or brun

L’énergie constitue le premier coût de fabrication des engrais. Pas étonnant donc qu’avec la hausse des prix de l’énergie, celui des engrais grimpe. Et si La Fed accélère le resserrement, l’économie va ralentir, la demande en pétrole baisser et un recul des prix de l’énergie deviendra possible. Hélas, au très violent choc de la demande de 2021 s’ajoute aujourd’hui un choc d’offre. Car la guerre en Ukraine s’enlise et l’offre de pétrole ainsi que de gaz russe s’est réduite comme peau de chagrin.

Quant aux possibilités de substitution, elles sont maigres : l’Iran connaît des manifestations importantes et le gouvernement n’a pas la légitimité suffisante pour signer un accord sur le nucléaire; le pétrole de schiste américain est contraint par des difficultés d’approvisionnement en pièces venant d’Asie et les ressources sont peut-être désormais insuffisantes pour assurer une forte augmentation de la production. De plus, la politique de décarbonation a mené à un sous-investissement dans les énergies fossiles. Mais réduire l’offre ne supprime pas la demande. Et il sera difficile à "l’électricité propre" de remplacer rapidement le fossile.

Nous risquons donc de subir des pressions durables sur les prix de l’énergie. En conséquence, le prix des engrais risque fort de demeurer élevé longtemps, avec à la clef des prix alimentaires qui resteront eux aussi élevés.

Guerre et climat : Céréales killers

Les années 2021 et 2022 ont été marquées par la sécheresse aux Etats-Unis et la canicule en Inde, qui a dès lors décidé de ne plus exporter son blé. Quant à la production américaine, elle va s’avérer décevante. Les céréales vont donc manquer, et la guerre en Ukraine ajoute au désordre. L’Ukraine et la Russie représentent en effet plus de 25% des exportations de blé. Les prix des céréales ont d’ailleurs déjà explosé, et il est encore difficile à ce stade d’estimer quand ça va s’arrêter.

En conclusion, les tensions sur les prix alimentaires risquent de perdurer, et la Fed n’y peut probablement pas grand-chose. Avec au final des troubles sociaux qui pourraient éclater dans les pays les plus fragiles. Le Sri Lanka a déjà connu des scènes de chaos et la situation en Iran est instable. Un sujet à suivre de près.

>> Achetez et vendez vos placements (Bourse, cryptomonnaies, or…) au bon moment grâce à Momentum, la newsletter de Capital sur l’analyse technique. Et en ce moment, avec le code promo CAPITAL30J, profitez d’un mois d'essai gratuit.

Adblock test (Why?)


Inflation : "les prix des aliments risquent fort de rester élevés", crise sociale en vue ? - Capital.fr
Read More

No comments:

Post a Comment

FEMME ACTUELLE - Le top des aliments pour booster son immunité - Yahoo

le10sport.com F1 : Une écurie effraie tout le paddock Fernando Alonso s'apprête à effectuer ses grands débuts avec Aston Martin ce di...