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Tuesday, July 27, 2021

Ces cinq aliments dont les végans raffolent ont une empreinte écologique désastreuse - Edition du soir Ouest-France - 27/07/2021 - Ouest-France

par Florent SERVIA

La production de plusieurs aliments, bons pour la santé et très prisés dans les régimes végans, a des conséquences néfastes sur l’environnement : déforestation, exportations massives… En voici cinq.

L’enfer est pavé de bonnes intentions. Et cet adage se vérifie aussi dans le monde de l’alimentation. La production de plusieurs aliments, notamment prisés des végétaliens et végétariens, présente des conséquences néfastes sur l’environnement et contribue fortement au réchauffement climatique.

Leur point commun ? Leur succès entraîne des dérives telles que la déforestation et l’émission de CO2, dont les productions intensives et l’exportation sont les principales responsables.

Voici cinq de ces aliments.

1. Les avocats

« Cela semble ridicule de faire venir des avocats d’autres régions à un moment où nous réussissons si bien à en exporter … mais nous ne l’excluons pas », déclarait Ildefonso Guajardo, alors secrétaire à l’Économie du Mexique, au quotidien britannique The Guardian , en 2019.

À l’époque, une pénurie d’avocats fait exploser les prix de ce fruit : dans certains marchés, le kilo atteint alors les 80 pesos (3,30 €) soit le salaire journalier minimum en vigueur dans le pays… Un phénomène lié à l’exportation massive de cet aliment.

Derrière cette situation, on imagine aisément le bilan carbone très lourd généré par la consommation de l’avocat : produit au Mexique, en République dominicaine ou au Pérou, notamment, l’avocat est très apprécié en Europe, où la France arrive en tête des consommateurs, selon le site internet Planetoscope , qui agrège des statistiques liées à l’environnement.

L’avocat a beau être réputé pour ses bienfaits nutritionnels et utilisé par les végétariens pour, notamment, remplacer le beurre, il est devenu un grand paradoxe de la conscience écologique.

En effet, en plus du coût environnemental des exportations, l’immense succès commercial du fruit est l’une des causes de la déforestation illégale au Mexique, rappelle le quotidien britannique The Independant.

Les producteurs cherchent à avoir plus d’espace pour planter des avocatiers. Or, la disparition des forêts, qui aident à empêcher l’accumulation de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, accélère le changement climatique. En 2017, le journal Les Echos expliquait déjà qu’à cause de la déforestation, les forêts émettent plus de CO2 qu’elles n’en capturent.

2. Les amandes

Les amandes, aussi, sont un incontournable de la cuisine végétalienne. Le portail internet spécialisé dans la santé Doctissimo les présente, par exemple, comme une alternative à la viande.

Oléagineuses, « elles contiennent des bonnes graisses, sont riches en fibres, en magnésium et en calcium », résume le site. Parmi ses autres avantages, le site Docteur bonne bouffe explique que les amandes apportent la satiété et les nutriments cruciaux que sont le zinc, le fer, le calcium…

Les amandes sont aussi utilisées pour fabriquer des laits végétaux. Au Royaume-Uni, ces boissons seraient « le lait de prédilection de 25 % des Britanniques », selon The Independant.

La demande est si importante que certaines régions, comme le sud de l’Espagne ou la Californie, dans l’ouest des États-Unis, sont devenues des régions productrices.

Mais ces régions font déjà face à des phénomènes récurrents de sécheresse et doivent donc « avoir recours à l’irrigation », ce qui accentue par la suite le manque d’eau, expliquait l’Agence France-Presse en 2018. Car les fruits à coque nécessitent d’énormes quantités d’eau : plus de 4 000 litres d’eau douce pour chaque kilo décortiqué.

Pour faire face à cette demande croissante, la Californie recourt en plus aux pesticides et aux engrais. Le site Slate révélait, en 2020, que « l’un des pesticides les plus largement appliqués dans ces vergers est l’herbicide glyphosate (Roundup) », que le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), qui dépend de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a classé comme « cancérogène probable pour l’homme ».

3. Le cacao

Vanté pour ses apports en magnésium, le cacao est très populaire auprès des végétaliens. La Banque mondiale révélait dans une étude publiée en 2017, que la production de cacao est à l’origine d’une perte de deux à trois millions d’hectares de forêt tropicale entre 1988 et 2008.

« La Côte d’Ivoire et le Ghana produisent ensemble les deux tiers de l’offre mondiale de cacao », situe la World Cocoa Foundation, un organisme spécialisé qui rassemble notamment d’importants producteurs de chocolats. Et d’ajouter que « ces deux pays ont perdu respectivement 25 % et 8 % de leur forêt primaire entre 2002 et 2019, la majeure partie de la déforestation étant due à la culture du cacao. »

4. Les champignons

Les conditions nécessaires pour cultiver les champignons en font de grands émetteurs de CO2. Une étude financée par le ministère de l’Agriculture des États-Unis s’est penchée sur l’impact environnemental de la production industrielle de champignons. Elle établit, dans un premier temps, que les champignons sont cultivés « en l’absence de lumière solaire et dans des environnements à climat contrôlé. »

Si la production de champignons est énergivore, c’est que les pièces de culture sont parfois chauffées jusqu’à 62 °C. L’étude recommande « une réduction de la consommation d’électricité et de combustibles fossiles » et, en conséquence, un usage accru des « énergies renouvelables » dans la production.

5. Le tofu

Les steaks de tofu remplacent de plus en plus souvent ceux de viande. Mais cet aliment est-il bon pour l’environnement ? Cette question fait l’objet d’études depuis plus d’une dizaine d’années. Constitué de soja, d’eau et de coagulant, le tofu est, en partie, à l’origine de la croissance de la production de soja dans le monde.

Ce n’est pas la plante en elle-même qui est néfaste pour l’environnement, c’est la manière dont celle-ci est souvent cultivée.

Une fois de plus, les productions intensives et tous leurs excès sont à l’origine de conséquences néfastes sur l’environnement, rappelle le site web Futura Sciences.

Ainsi, en Amérique du Sud, la culture du soja serait notamment responsable d’opérations de déforestation massives, selon une étude réalisée par plusieurs organisations non gouvernementales et citée par le magazine Sciences et Avenir  en 2018.

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