Ils se cachent dans les croissants, les pizzas ou les gâteaux : les acides gras « trans » rendent les produits transformés plus fermes et facilitent leur conservation, mais ils sont amenés à disparaître, étant notoirement mauvais pour la santé.
Une nouvelle législation européenne impose aux professionnels de l’agroalimentaire de limiter dès vendredi 2 avril la quantité de ces graisses industrielles à 2 grammes pour 100 grammes de graisse. Cela fait deux ans que l’Union européenne avait annoncé cette limitation. Désormais, elle entre en vigueur dans l’ensemble des pays membres.
Nocifs pour la santé
Des études épidémiologiques ont montré qu’une consommation excessive d’acides gras trans (apports supérieurs à 2 % de l’apport énergétique total) est associée à une augmentation du risque cardiovasculaire. C’est ce qu’indique l’Agence nationale de sécurité sanitaire et alimentaire nationale (Anses) sur son site.
Cantines sans viande à Lyon : « On diabolise les Verts, c’est une habitude »Leur consommation fréquente est aussi associée à un risque accru de diabète, d’infertilité, de maladie d’Alzheimer et de certains cancers. Ces effets néfastes passent par une augmentation du « mauvais » cholestérol et une baisse du « bon » cholestérol.
En 2003, le Danemark limitait déjà à 2 % la part de ces graisses non saturées dans les produits alimentaires. Aux États-Unis, elles ont été entièrement bannies dès juin 2015.
Près de 500 000 morts par an
En 2018, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé vouloir supprimer totalement ces acides gras trans d’ici à 2023. Elle a estimé qu’ils entraînaient près d’un demi-million de décès par an dans le monde, par le biais des maladies cardiovasculaires qu’ils favorisent. Leur surconsommation augmente le risque de décès de 28 %, selon l’agence internationale.
Voici la plante la plus rapide du monde, et elle pourrait bien aider à nourrir l’humanitéSi ces acides gras trans peuvent être fabriqués industriellement, certains sont naturellement produits dans l’estomac des animaux ruminants via des bactéries. Ils se retrouvent ensuite dans leur viande, leur lait et les produits laitiers qui en découlent.
L’Union européenne ordonne une réduction des graisses non saturées dans les aliments - L'Obs
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