Céréales, légumes secs, amandes, farine, gâteaux, huile, miel… Les produits commercialisés en vrac se multiplient à mesure que la demande explose. Les principales motivations des consommateurs sont économiques mais aussi écologiques, afin de réduire les emballages et le gaspillage, selon une étude de l’Institut Nielsen pour le Réseau Vrac de décembre 2020. Mais pour éviter les risques de contamination et d’intoxication, mieux vaut respecter des mesures rigoureuses d’hygiène, comme l’explique Estelle Chaix, coordinatrice de l’expertise scientifique sur la vente en vrac au sein de l’Unité d’évaluation des risques liés aux aliments de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire).
Comment bien choisir son point de vente pour concilier vrac et santé ?
ESTELLE CHAIX. Le magasin doit appliquer de bonnes pratiques d’hygiène, c’est-à-dire que les bacs et les silos dans lesquels sont proposés les aliments sont par exemple bien entretenus et parfaitement propres, sans salissure ni mites alimentaires et autres insectes nuisibles. Les allergènes contenus dans chaque aliment doivent être clairement signalés comme l’exige la réglementation. Et afin que le vrac puisse apporter la même information aux consommateurs que le préemballé, mieux vaut que l’enseigne délivre également des renseignements sur la durée de conservation et le mode d’emploi des aliments, bien que cela ne soit pas obligatoire. Si ces informations ne sont pas affichées, il ne faut pas hésiter à les demander au distributeur. L’indication du numéro de lot est également un «plus» non négligeable en cas de rappel du produit par le fabricant.
Quelles précautions respecter en magasin ?
Il faut commencer par se laver les mains ou utiliser un gel hydroalcoolique avant de manier les pelles et les clapets des silos pour éviter la transmission de microbes entre clients. Attention aussi à ce que les enfants ne glissent pas leurs mains dans les bacs, hélas parfois accessibles aux petits dans certains magasins. Pour prévenir les contaminations croisées, il est important de ne pas utiliser la pelle attribuée à un aliment pour se servir d’un autre aliment. Si la pelle pour les noix de cajou est employée pour prélever des cacahuètes par exemple, le client suivant peut être exposé sans le savoir à des allergènes auxquels il est sensible. Et bien sûr, il ne faut pas en aucun cas inverser les ustensiles voués aux produits alimentaires et aux produits non-alimentaires (lessive, gel douche…), qui peuvent se côtoyer en magasin. Par ailleurs, les contenants apportés pour recueillir les aliments en vrac doivent être compatibles avec le produit acheté. Pour les produits secs, les contenants doivent être propres, bien séchés et hermétiques afin d’éviter le développement de moisissures. Les boîtes en plastique appropriées à la conservation des aliments portent à l’arrière un symbole représentant un verre à pied et une fourchette ou la mention «convient pour aliments», sinon il peut y avoir un risque de migration de substances chimiques vers la nourriture.
Quelles règles suivre à la maison pour ne pas commettre d’impairs ?
Les règles d’hygiène domestique doivent évidemment être respectées (lavage des mains, respect de la chaîne du froid…). Au retour des courses, une bonne organisation doit donc être mise en place pour garantir la sécurité sanitaire de toute la famille. Un conseil : étiquetez chaque contenant en inscrivant dessus le nom du produit, sa date d’achat, sa durée maximale de conservation – que l’on a pris soin de noter en magasin – et éventuellement son numéro de lot et son mode d’utilisation. Certains champignons déshydratés ne peuvent pas être consommés sans avoir été préalablement cuits, par exemple.
Aliments vendus en vrac : attention, des règles d’hygiène strictes sont à appliquer - Le Parisien
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