Les aliments frais et surgelés deviendront 30 à 50 % plus chers dans les mois à venir : les entreprises de réfrigération et de congélation sont obligées de répercuter la hausse des coûts énergétiques. Sinon, on risque d’avoir des étagères vides…
« Un désastre pour la chaîne alimentaire »
Les légumes, les fruits, la viande et le poisson, entre autres, risquent de devenir nettement plus chers pour les consommateurs dans les mois à venir. Les détaillants alimentaires confient le stockage de ces produits à des entreprises de réfrigération et de congélation qui voient leurs énormes factures d’énergie exploser et n’ont d’autre choix que de répercuter la hausse des coûts sur leurs clients, les supermarchés. Les supermarchés, à leur tour, devront répercuter les coûts, du moins en partie, sur le consommateur.
Le prix mensuel moyen de l’électricité est déjà 7,5 fois plus élevé qu’avant le début de la guerre en Ukraine. « Il y a un risque que nos membres ne puissent tout simplement plus se le permettre, qu’ils doivent fermer leurs frigos et demander au client de venir emporter leurs produits », déclare le secrétaire Koen van Goidshoven de l’Union Professionnelle Belge de l’Industrie du Froid (IPBIF) à De Standaard. Ce serait un désastre pour la chaîne alimentaire. Il conseille à ses membres de facturer une surcharge énergétique mensuelle à partir du 1er septembre.
« L’approvisionnement alimentaire en danger »
L’association néerlandaise des entrepôts frigorifiques et des installations de congélation (Nekovri) conseille également à ses membres de répercuter les hausses de prix. En temps normal, l’énergie représente environ 30% du prix de revient des aliments surgelés, et 15 à 20% pour les aliments réfrigérés. Cela deviendra un multiple. « Les prix des aliments surgelés devront augmenter de 30 à 50 % si nous voulons joindre les deux bouts », déclare Arie van Daalen, directeur général de Maasoever Cold Store dans le FD. Il négocie actuellement avec les chaînes de supermarchés pour rompre les contrats actuels.
Le prix des fruits et légumes en conserve doit également augmenter : non seulement la production nécessite beaucoup d’énergie, mais le prix du verre et des boîtes de conserve a également considérablement augmenté. Le prix des légumes tels que les pois, les haricots et les carottes a déjà augmenté de 20 %, celui des fruits devra augmenter d’au moins 30 %, estime Richard Corsmid, directeur de Coroos Canning. « Le consommateur devra payer plus cher. Sinon, l’approvisionnement en nourriture sera en danger. »
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Les aliments frais et surgelés deviendront 30 à 50 % plus chers dans les mois à venir : les entreprises de réfrigération et de congélation sont obligées de répercuter la hausse des coûts énergétiques. Sinon, on risque d'avoir des étagères vides...
Les glucides complexes sont d'excellents aliments "minceur" puisqu'ils jouent un rôle majeur sur la régulation de l'appétit, notamment en permettant d'arriver rapidement à satiété et d'être rassasié plus longtemps. Petit bonus : les sucres complexes offriraient une meilleure qualité de sommeil.
Légumineuses
Les légumineuses comme les haricots, les pois et les lentilles sont des aliments riches en sucre lent. Par exemple, 100 g de haricot rouge contiennent 60 g de glucide. C’est énorme pour un produit qui n’est pas classé dans la catégorie des fruits. Quant aux lentilles, elles sont constituées de 20 % de sucre.
Outre la teneur en sucre lent, l’apport en vitamines, en minéraux et en antioxydants comme les anthocyanes et les isoflavones fait des légumineuses des aliments particulièrement bons pour la santé. En effet, un régime riche en légumineuses est associé à de faibles risques de cancer, d'obésité, de syndrome métabolique et de maladies cardiovasculaires.
Les haricots, les lentilles et le soja sont également riches en fibres solubles et en fibres insolubles qui apportent une sensation de satiété et favorisent le transit intestinal.
Quinoa
On classifie souvent le quinoa parmi les céréales, mais il s'agit en fait d'une graine. C'est un excellent aliment riche en nutriments, offrant une source complète de protéines avec les neuf acides aminés essentiels. Mieux encore, 70 % de son poids sont constitués de sucres lents ou sucres complexes. Le quinoa est donc un concentré d’énergie durable pour une longue journée de travail ou d’activité physique. Il contient également des vitamines B et du fer, qui sont essentiels au transport de l'oxygène dans l’organisme. De plus, le quinoa est naturellement sans gluten.
Céréales complètes
Les céréales complètes comme le riz brun, le sarrasin, le blé complet, le millet, l’avoine et l'orge sont d'excellentes sources de sucre lent. En moyenne, 100 g de céréales complètes contiennent 43 g de glucide.
Contrairement aux céréales raffinées utilisées pour la fabrication des farines blanches, les pâtes blanches, des pâtisseries… les graines de céréales complètes restent encore intactes grâce au son qui les enveloppe. Cela permet non seulement de préserver les nutriments comme le fer, les vitamines B et d'autres minéraux, mais surtout de conserver une teneur élevée en fibres. Autant que possible, remplacez les céréales raffinées par des céréales complètes pour un apport maximum en nutriments et une satiété accrue.
Pommes de terre
Les partisans des régimes à faible teneur en glucides proscrivent la pomme de terre. Pourtant, c’est un aliment particulièrement nutritif. En tant que tubercule, la pomme de terre stocke les nutriments. Elle regorge donc de nutriments essentiels comme la vitamine C, les vitamines B, le potassium et les minéraux tels que le magnésium et le phosphore. Et surtout, elle emmagasine de l'énergie sous forme de sucres complexes. En effet, 100 g de pomme de terre est composé de 19 g de glucides, dont 14,2 g d’amidon.
Patates douces et ignames
Les patates douces et les ignames sont des tubercules qui constituent l'une des meilleures sources de vitamine A et de bêta-carotène, deux substances qui favorisent la santé des yeux et de la peau. Comme la pomme de terre, les patates douces sont également riches en sucre complexe, 20 g par 100 g en moyenne. Très bénéfiques pour la santé, les patates douces contribuent à la régulation du taux de sucre dans le sang et affaiblissent le risque de diabète.
Légumes racines
Les légumes racines comme les betteraves, les carottes et les radis sont des racines comestibles. Pratiquement, elles stockent des vitamines et des minéraux pour nourrir la plante. Elles contiennent aussi des sucres complexes, 11 g par 100 g en moyenne, qui leur confèrent cette saveur sucrée caractéristique. Elles sont également riches en fibres, en antioxydants et en polyphénols qui en font des aliments considérablement nutritifs.
Maïs
Le maïs est délicieux, tendre et polyvalent. Vous pouvez le déguster directement sur l'épi, grillé, cuit à la vapeur, sauté... 100 g de maïs fournit en moyenne 19 g de sucre complexe. Il est également riche en vitamine C, très important pour renforcer le système immunitaire et pour prévenir les dommages causés par les radicaux libres. Le maïs fournit également des vitamines B, du potassium, du magnésium et des antioxydants, la lutéine et la zéaxanthine, qui favorisent la santé des yeux.
C'est peu de dire qu'il a fait chaud et sec cet été en France et dans la quasi-totalité de l'Europe. Certains experts ont d'ailleurs pu écrire que c'est la plus grande sécheresse en Europe depuis 500 ans. Les conséquences sont évidemment multiples et catastrophiques : restrictions d'eau, méga incendies, inondations dévastatrice à venir... Et, bien entendu, grandes difficultés économiques pour les agriculteurs et augmentation importante du prix de l'alimentation. Ce dernier aspect mérite un approfondissement, car tous les aliments ne seront pas logés à la même enseigne.
C'est une erreur de penser que l'eau douce sert à se laver les dents le matin, prendre une douche, tirer la chasse d'eau des toilettes, alimenter le lave-vaisselle ou encore à arroser ses fleurs. En fait, à l'échelle globale, ces utilisations sont tout à fait anecdotiques -- ce qui ne doit pas nous empêcher actuellement de veiller à fermer le robinet pendant qu'on se lave les dents, ou de prendre des douches courtes plutôt que de grands bains. L'eau qui tombe sur notre pays sert en fait essentiellement à faire pousser les plantes, et en particulier donc à manger !
La France reçoit chaque année de l'ordre de 500 milliards de mètres cubes d'eau sous forme de pluie et de neige (500 à 2.000 millimètres d'eau suivant les régions). Environ 60 % s'évapore, soit 300 milliards de m3, soit directement, soit via les plantes qui les ont absorbées pour pousser et transpirer. Restent donc 200 milliards qui se répartissent dans les rivières, les lacs et les nappes phréatiques. On en prélève environ 5,5 milliards pour l'eau potable et environ 3 milliards pour l'irrigation -- et autant pour l'industrie.
Les plantes ont été « livrées sans moteur » ! Donc, pour que la sève monte dans la plante, il faut en permanence que cette dernière transpire. Il faut en moyenne une tonne d'eau pour produire un kilo de céréales. Non pas l'eau qui se trouve dans le grain de blé ou le grain de maïs bien sûr, mais l'eau nécessaire pour que la plante transpire, et donc pousse et produise ses grains. Il s'agit évidemment essentiellement d'eau de pluie, et très accessoirement d'eau d'irrigation.
C'est évidemment encore nettement pire quand on mange ou utilise les seuls fruits des arbres, ou ses feuilles, (comme pour le thé) ou seulement ses graines (comme l'amande ou le café). À titre d'exemple, il y a « virtuellement » 200 litres d'eau dans un kilo de tomates, 150 dans un kilo de salade... 2.000 dans un kilo d'avocat et 16.000 dans un kilo de café. Il faut carrément 4 litres d'eau pour produire une seule amande, contre 1,5 litre pour une fraise, et 140 litres pour une seule tasse de café ! Au total, ce qui entre dans notre assiette quotidienne de carnivore européen nécessite 4 tonnes d'eau pour être produit !
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Ce qui entre dans notre assiette quotidienne de carnivore européen nécessite 4 tonnes d’eau pour être produit !
Notons que, de façon contre-intuitive, à peu près toutes les céréales se valent : environ une tonne d'eau pour un kilo de céréales. La différence vient pour l'essentiel du cycle de vie. Le blé est une céréale adaptée à nos climats, car il a besoin surtout d'eau en mars, avril et mai, quand en général il pleut nos champs de blé sont donc très peu irrigués (seulement 4 % des surfaces plantées).
En revanche, le maïs, lui, a besoin de boire en juin, juillet, août, quand il ne pleut plus beaucoup sous nos latitudes. Quand on passe du blé au maïs, il importe donc de conserver d'une manière ou d'une autre l'eau de pluie du printemps pour la resservir l'été. C'est pourquoi la moitié des 1,5 million d'hectares irrigués dans notre pays servent à produire du maïs (même si, finalement, cela ne concerne que 37 % des surfaces plantées en maïs), ce qui alimente les polémiques en période de sécheresse.
Cette année, la récolte de blé n'a pas été bonne, car les champs de blés, non irrigués pour la plupart, ont été fortement asséchés, puis durement frappés par la canicule. Mais, rassurons-nous, du blé il y en aura et on n'est pas près de manquer de pain en France. Les paysans français produisent en effet trois fois plus de blé que ce que les Français consomment : un tiers de la récolte sert à manger, un tiers à nourrir les animaux (poulets, cochons, veaux, etc.), et un tiers est exporté (au Maghreb, en Afrique de l'Ouest et en Europe du Sud principalement). Ce sont d'abord les exportations qui vont souffrir. Si les prix mondiaux ont autant augmenté, ce n'est pas principalement à cause de la sécheresse mais à cause de la guerre en Ukraine.
La récolte de pommes de terre (une culture non irriguée) risque d'être historiquement basse : on parle de 20 à 50 % de baisse. Et là, il s'agit d'un produit périssable, on ne pourra pas se retourner sur la récolte de l'automne 2021. Les frites seront forcément plus courtes et plus chères cet hiver, d'autant plus que le prix de l'huile de cuisson flambe également.
En revanche, partout où l'on a pu continuer à arroser, le maïs, le tournesol et le colza ont quand même pu se développer. Les légumes en serre ont pu continuer leur cycle de vie et, chaque fois que possible, on a maintenu l'irrigation pour les légumes de plein champ et les arbres fruitiers, même si ces derniers ont des racines profondes qui les rendent un peu plus indépendants.
L'augmentation du prix des céréales aura surtout des conséquences indirectes
À part le riz, les céréales que nous mangeons sont en général transformées. C'est le cas en particulier du blé et du maïs, que nous consommons abondamment, mais sous forme de pain, de nouilles, de crêpes, de couscous, de plats cuisinés... et aussi de viandes, de laitages et d'œufs. Le « poids » de la céréale dans le prix de l'aliment final est très divers, ce qui provoque des augmentations de prix plus ou moins fortes. D'autant plus que de nombreux acteurs interviennent entre les champs de blé et l'assiette, et que chacun d'eux va tenter de minimiser ses pertes ou, mieux, d'augmenter ses marges au passage.
C'est ainsi que l'on a pu observer que le prix de la baguette de pain n'a pratiquement pas augmenté, alors que celui des pâtes a littéralement flambé, particulièrement celui des produits génériques de premier prix. C'est que la baguette est un produit artisanal alors que la pâte est un produit industriel. Pour produire des baguettes, il a fallu que le boulanger se lève à 2 h du matin, paye son commis en heures de nuit, que son épouse passe des heures à les vendre une par une en rendant la monnaie ; il a fallu faire chauffer le four, acheter des emballages, payer un loyer cher car la boulangerie est justement en centre-ville, etc. Au total, il n'y a que 5 à 8 % de blé dans le prix du pain. Donc la baguette n'a pris « que » 5 à 10 centimes.
En revanche, les nouilles sont des produits complètement industriels. Personne ne se lève à 2 h du matin pour faire des nouilles, ce sont les machines qui travaillent presque toutes seules, et en fin de course, l'industriel les vend par tonnes et non pas une par une. Le poids du blé dur dans le prix de la nouille est donc beaucoup plus important, et logiquement le prix de ces dernières a augmenté de 30 à 40 %, principalement les pâtes premiers prix, dont les marges sont serrées.
Il en va de même pour l'élevage. La nourriture du cochon représente 70 % de ses coûts de production. Et qu'est-ce qu'il mange le cochon ? Du blé, du maïs, du soja, du colza, du tournesol : rien que des productions dont les prix ont flambé. Quand on manque de céréales, le prix de la côte de porc ne peut qu'augmenter fortement, et les revenus des éleveurs diminuer dangereusement.
Un poulet de chair a consommé au total de l'ordre de 5,5 kilos d'aliments avant d'aller à l'abattoir, une poule pondeuse doit manger de l'ordre de 150 grammes tous les jours pour pondre un œuf de 50 à 70 grammes. Le prix de ces aliments va donc continuer à augmenter fortement, d'autant plus que la grippe aviaire s'en mêle cette année.
En matière d'élevage, la situation est fortement aggravée par le fait que cette sécheresse a brûlé les prairies dès le mois d'août, il n'y a pratiquement plus d'herbe à manger pour les ruminants, qui ont donc attaqué le foin récolté au printemps. Inutile de préciser qu'il n'y aura donc pas assez de foin pour l'hiver !
Et comme, malheureusement, il n'y aura pas beaucoup sur le marché, puisque cette situation touche quasiment toute l'Europe, beaucoup de vaches vont se mettre à manger précocement du maïs et du soja, aggravant ainsi les tensions sur le marché des céréales et renchérissant le prix du lait et de la viande bovine.
Le prix du ticket de cantine ne peut donc qu'augmenter également... Rappelons qu'en gros, les familles les plus modestes ne paient que les ingrédients, et que les collectivités locales, qui financent déjà tout le reste (les bâtiments, les équipements, les salaires, etc.) ont actuellement des finances très tendues pour commencer à prendre en charge en plus les augmentations des coûts des approvisionnements. Gageons que beaucoup joueront un peu sur les portions, notamment de viande... mais qu'en France, aucun enfant n'en mourra de faim.
En revanche, la vigne est une plante aux racines très profondes, qui a l'habitude de résister à la sécheresse en allant prélever l'eau à plusieurs mètres de profondeur ; en France, il est même carrément interdit de l'irriguer ! La vendange, certes effectuée avec 15 jours ou 3 semaines d'avance, semble devoir être tout à fait correcte, avec du vin qui s'annonce de qualité.
Notons qu'une des composantes essentielles du prix de la nourriture vient de la concentration extrêmement forte de l'aval dans cette filière : on compte 400.000 agriculteurs, 80.000 industriels et artisans agroalimentaires... et seulement 5 acheteurs pour 80 % de la nourriture des Français. En définitive, le prix du célèbre « panier moyen de la nourriture » dépendra beaucoup plus de la politique des Carrefour, Leclerc, Auchan ou Aldi que de celle des agriculteurs et de leurs coopératives. Et là, il faudra se méfier des effets d'annonce des spécialistes du marketing, comme celui de la chaîne qui annonce bloquer les prix de 100 aliments pendant 100 jours, alors qu'elle en propose 40.000 dans ses rayons...
En résumé, contrairement à ce qui va se passer au Liban, au Burkina Faso ou au Bangladesh, personne ne mourra de faim en France à cause de l'augmentation des prix alimentaires. Malheureusement, dans les pays du sud, les annonces de « tsunami de la faim » faites par le secrétaire général des Nations unies risquent bien de se produire et il mourra probablement davantage d'Africains de la faim causée par la guerre en Ukraine que d'Européens des bombardements...
Mais, à Roubaix, Aubervilliers ou Saint-Nazaire, si l'on ne mourra pas de faim, on s'étranglera de colère quand beaucoup de gens aux revenus modestes constateront qu'ils ne pourront plus mettre de fromage râpé dans les nouilles de leurs enfants, ou leur servir régulièrement de grosses platées de steaks hachés-frites. Et, comme en période de Covid, les queues risquent de s'allonger cet hiver devant les restaurants du cœur et autres banques alimentaires, ce qui diminuera la popularité du gouvernement.
Voyons néanmoins certaines choses positivement... Cette situation va accélérer la diminution de consommation de viande et de laitage en France et en Europe, qui est elle-même absolument indispensable, à la fois pour des raisons écologiques et pour des raisons sanitaires !
Que faire pour ne pas se retrouver dans la même situation l’année prochaine
Beaucoup de Français pensaient que le réchauffement climatique ne concernait pas vraiment les pays tempérés comme notre bel hexagone, bordé par un océan. Ils réalisent maintenant que la sécheresse, ça n'est pas forcément uniquement pour le Sahel, le Maroc ou le sud de l'Espagne.
Mais gardons notre sang-froid : la France n'est pas en voie de désertification et il va continuer à y pleuvoir, sauf de façon plus violente et plus concentrée, et les étés seront de plus en plus secs. Ce qui est urgent, c'est donc d'apprendre à mieux économiser et gérer cette ressource qui devient plus saisonnière et plus rare.
Il n'y a pratiquement pas un seul champ en France, qui ne reçoive pas suffisamment d'eau pour y faire pousser du maïs ou du blé ! Le problème principal vient du fait que, lorsqu'il pleut, nous rejetons immédiatement la majorité de l'eau dans les rivières et dans la mer, quitte d'ailleurs à provoquer des inondations pour après pleurer pour en récupérer pendant l'été. Nous devons donc absolument apprendre à mieux stocker cette eau pour l'utiliser de façon plus harmonieuse sur l'ensemble de l'année, en fonction des besoins.
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Nous devons donc absolument apprendre à mieux stocker cette eau pour l'utiliser de façon plus harmonieuse sur l'ensemble de l'année
Il faut probablement arrêter de rêver à de nouveaux barrages et de grandes « bassines » artificielles, qui ne sont plus acceptables socialement. Notons d'ailleurs que les grands barrages historiques, comme celui de Serre-Ponçon, ont de plus en plus de mal à se remplir. C'est que, quand l'eau est en plein air et qu'il fait chaud, elle s'évapore à grande vitesse ! Et de toute façon, la disparition maintenant très rapide des glaciers des Alpes et des Pyrénées rend beaucoup plus problématique cette solution.
Des réseaux de mares et retenues collinaires resteront probablement très utiles néanmoins, quand elles se remplissent naturellement avec l'eau de pluie qui ruisselle et aurait sinon terminé sa course dans la rivière et dans la mer ; lorsqu'elles sont remplies en pompant dans les nappes phréatiques, c'est effectivement beaucoup plus problématique. Bref, des travaux d'aménagement hydraulique sont quand même à entreprendre dans beaucoup de régions de France, ce qui ne manquera pas de provoquer d'intenses débats tant ces dossiers sont maintenant devenus idéologiques et symboliques dans une période de grande tension politique.
Mais, en fait, et de très loin, le meilleur stockage de l'eau est celui qui s'effectue dans le sol, dans le champ lui-même. Le secret est alors de remplacer l'irrigation par l'élevage de vers de terre. On découvre maintenant que l'activité qui symbolisait l'agriculture depuis des millénaires, le labour, est probablement la principale atteinte à la planète que l'Homme ait inventée. Le labour durcit le sol, gèle la biodiversité et la fertilité, provoque une forte érosion, et rend le sol nu inapte à la photosynthèse une bonne partie de l'année.
Lorsque le sol est couvert en permanence par de la végétation et protégé par des arbres, la faune du sol se multiplie. En particulier les vers de terre qui passent leur temps à le labourer et à l'attendrir et en particulier à faire des trous verticaux qui seront autant de micro canaux qui permettent à l'eau de pluie de se frayer un chemin à l'intérieur du sol. Ces mêmes micro canaux permettent d'allonger considérablement la longueur des racines des plantes annuelles qui, sinon, n'ont pas vraiment le temps de percer le sol.
Un blé ou un maïs semé sur une terre durcie par des labours incessants ne parvient à allonger ses racines qu'entre 30 et 50 cm. Sur un sol non labouré depuis des années, ces mêmes racines peuvent descendre à 2 mètres de profondeur, ça tombe bien, c'est là que l'on aura soigneusement stocké l'eau de pluie de l'hiver. Ce sont les techniques dites de « conservation des sols » qui sont maintenant très éprouvées. Bref, plus il fait sec, moins il faut labourer, et plus il faut revenir aux haies et à l'agroforesterie ! Le labour appauvri considérablement la fertilité et la biodiversité des sols.
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Le labour appauvri considérablement la fertilité et la biodiversité des sols
Les plantes annuelles ont la capacité d'allonger fortement leurs racines pour aller chercher elles-mêmes l'humidité et les éléments nutritifs, si toutefois le sol n'est pas préalablement durci par des successions de labours profonds. Les sols meubles, plein de biodiversité et couverts en permanence, absorbent l'eau ; les sols durcis par le labour et la sécheresse la font ruisseler.
L'autre idée est évidemment de s'interroger beaucoup plus sérieusement sur ce que l'on va semer l'année prochaine. D'abord, il y a blé et blé et maïs et maïs ! L'essentiel de l'amélioration génétique qui a été faite dans les dernières décennies était tournée vers la productivité, pour produire toujours plus de grains. Souvent, ces gains de productivité ont été obtenus au détriment de la résilience, et ces semences modernes se révèlent beaucoup plus fragiles et en particulier sensibles au temps qu'il fait. Maintenant, on veut du grain de blé et de maïs, même quand il fait chaud, même quand c'est sec, même quand il y a des inondations, quitte à en avoir un peu moins. Et pour ce faire, on va semer ensemble diverses variétés complémentaires et aussi plusieurs espèces, en particulier des céréales et des légumineuses qui s'aident mutuellement à pousser.
De plus, le maïs est une plante du tropique humide qui peut être avantageusement remplacée par une plante du tropique sec, comme le sorgo, qui a moins besoin de l'eau l'été et dont le cycle végétatif se rapproche un peu plus de la culture du blé.
Et on va certainement aussi développer beaucoup l'agri-voltaïsme, consistant à cultiver des plantes où élever des animaux en dessous de panneaux solaires mobiles, qui permettent de produire de l'électricité tout en faisant de l'ombre pour protéger les plantes en période de canicule, et de se neutraliser pour laisser passer les rayons solaires quand ils sont moins abondants.
En conclusion, on est loin d'avoir dit notre dernier mot sur la gestion de la chaleur et de l'eau dans notre pays. Beaucoup d'innovations sont encore à faire et beaucoup de transformations agricoles à imaginer, pour que l'on puisse se nourrir, même avec des étés aussi chauds et secs que celui que nous venons de vivre.
Oogst 1000, une ferme du futur qui fera aussi hôtel et restaurantL’Oogst 1000 Wonderland se composerait à la fois d’une ferme, d’un restaurant, d’un hôtel et d’un parc d’attractions, le tout fonctionnant en totale autosuffisance. Oogst signifie « récolte » en néerlandais. Cette installation serait prévue pour recevoir 1.000 personnes par jour, ce qui explique le nom du projet. Tous droits réservés. https://ift.tt/owYVXu1
Oogst 1000, une ferme pédagogique aux allures de parc d'attractionsTous les procédés industriels utilisés dans l’installation seront visibles pour le grand public. Il pourra d’ailleurs utiliser le téléphérique mis à sa disposition pour visiter les lieux. Oogst 1000 correspondrait donc à un très bon outil de sensibilisation aux problématiques économiques et écologiques rencontrées dans l’agriculture. Tous droits réservés. https://ift.tt/owYVXu1
La ferme Oogst 1000 mise sur la vente directe du producteur au consommateurOogst 1000 pourrait abriter des cultures au sein de serres, mais aussi du bétail. Des vaches seraient ainsi élevées en hauteur, sur des champs situés à proximité de la salle de traite (en bas à gauche). Le lait et ses produits dérivés (beurre, yaourt, etc.) seraient donc produits sur place et servis dans le restaurant du site. Plus besoin de leur faire parcourir de longs trajets. L’alimentation en eau pourrait être fournie par des forages réalisés dans le sous-sol ou grâce à des pompages de surface. Tous droits réservés https://ift.tt/owYVXu1
Oogst 1000, une ferme participative et gratuiteL’hôtel et le restaurant se trouvent au centre de cette ferme futuriste. Ils pourraient accueillir des personnes gratuitement, mais à une seule condition : le public doit participer à la vie de la structure. Les visiteurs mangeraient et boiraient en quelque sorte les fruits de leur labeur. Autre détail typiquement d’inspiration hollandaise, les murs blancs peints de décors bleus font référence à la faïence de Delft. Tous droits réservés https://ift.tt/owYVXu1
La ferme du futur Oogst 1000 s'appuie sur les énergies renouvelablesCette ferme du futur a été dessinée par un cabinet de designers néerlandais. La présence du moulin à vent au sommet de l’édifice et la forme des maisons (ou des structures supportant les cultures) peuvent en témoigner. Cette architecture cache des processus agricoles novateurs n’existant pas dans les fermes hollandaises classiques. Tout a été fait pour que cette installation soit la plus verte possible : installation d’une éolienne, de panneaux solaires, recyclage des déchets, purification de l’air par les plantes, etc. Tous droits réservés. https://ift.tt/owYVXu1
L'autonomie énergétique d'Oogst 1000, la ferme de demainLe corps central de la ferme abriterait des installations permettant une production de viandes, par exemple à partir de porcs élevés sur place. Les déchets organiques générés par ces animaux, tout comme ceux produits par les humains se rendant aux toilettes, pourraient en plus être utilisés pour la production de biogaz. Le système se veut également autonome d’un point de vue énergétique. Tous droits réservés. https://ift.tt/IfZBhwG
Oogst 1, une ferme à faible empreinte écologiqueCette maison individuelle pourrait être installée n’importe où, par exemple en mer ou sur le toit d’un immeuble de bureaux. Elle repose sur le sol en trois points, ce qui réduirait son empreinte sur l’environnement. L’installation affiche une forme en croix. La maison n’en constitue qu’une petite partie. Le reste se compose de serres, de locaux de stockage et d’installations de recyclage. Seule une espèce animale pourrait être élevée à l’intérieur : la poule. Ces organismes fourniraient des œufs et, le cas échéant, de la viande. Tous droits réservés. https://ift.tt/IfZBhwG
Oogst 1, une ferme individuelle qui valorise le recyclage des déchetsCette maison se veut vraiment durable. Elle intégrerait donc tous les outils nécessaires pour recycler ou tirer le plus de profit possible des déchets produits. Tous droits réservés https://ift.tt/IfZBhwG
La ferme miniature Oogst 1, une habitation autonomeLe projet Oogst 1 Solo est beaucoup plus modeste que son homologue Oogst 1000. Il s’agit d’une maison pouvant abriter une personne tout en lui fournissant de quoi se nourrir, se chauffer ou alimenter ses appareils électriques. Cette habitation se veut confortable puisqu’elle se compose d’un séjour, d’une cuisine et d’une salle de bain au rez-de-chaussée. Une chambre vient compléter le tout à l’étage. Tous droits réservés. https://ift.tt/IfZBhwG
La ferme Oogst 1, une véritable maison écologiqueCette maison écologique serait alimentée en électricité par le moulin à vent surplombant la maison et par les panneaux solaires présents sur le toit de la serre. L’utilisation de deux sources d’alimentation permet de ne pas être dépendant d’un facteur particulier (vent ou soleil, par exemple). Une grande partie du CO2 éventuellement produit par la maison pourrait être absorbée par les végétaux peuplant les serres. Ces plantes joueraient donc un rôle de purificateur d’air. Tous droits réservés. https://ift.tt/IfZBhwG
En France, 69 % des produits alimentaires disponibles dans les supermarchés sont ultra-transformés, selon une étude nationale de 2021.
La consommation d’aliments ultra-transformés favorise aussi l’apparition de pathologies telles que l’obésité, le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires ou encore l’hypertension.
Alors même qu'un tiers de nos assiettes est composé d'aliments ultra-transformés en France, on ne compte plus les études révélant leur impact néfaste pour la santé mentale et le développement cognitif - sans compter la santé cardiovasculaire.
Publiés dans la revue Public Health Nutrition, de nouveaux travaux confirment que la consommation excessive de ces produits industriels aggrave le risque de souffrir de troubles mentaux, comme l'anxiété ou la dépression.
Plus de 10.000 volontaires à l'étude
Pour arriver à ce constat, des chercheurs de la faculté de médecine de la Florida Atlantic University aux Etats-Unis ont compilé les données d’un échantillon représentatif de la population américaine. Le but était de savoir si les personnes qui consomment des produits ultra-transformés présentaient des symptômes de santé mentale indésirables. Ils ont ainsi mesuré la "dépression légère", le nombre de "jours de mauvaise santé mentale" ou le nombre de "jours d’anxiété" chez plus de 10.359 adultes.
Sucres, graisses saturées, sel...
Résultat, les personnes adeptes de la malbouffe industrielle (pizzas surgelées, soupes en boîte, viandes frites, biscuits, chips, sodas, céréales aromatisées...) présentent des taux plus élevés de dépression légère ou de jours d'anxiété que le reste des participants. À l’inverse, ils ont moins de chances d'avoir "zéro jour" de mauvaise santé mentale ou d’anxiété.
"L'ultra-transformation des aliments épuise leur valeur nutritionnelle et augmente également le nombre de calories, car les aliments ultra-transformés ont tendance à être riches en sucre ajouté, en graisses saturées et en sel, alors qu'ils sont faibles en protéines, fibres, vitamines, minéraux et composés phytochimiques", a expliqué Eric Hecht, l’un des auteurs de la recherche, dans un communiqué.
Pour rappel, la consommation d’aliments ultra-transformés favorise l’apparition de pathologies telles que l’obésité, le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires ou encore l’hypertension.
Il faut suivre différentes étapes. D’abord, les ingrédients sont classés selon leur quantité. Les premiers ingrédients sont donc ceux qui sont les plus présents dans la composition des aliments.
Ensuite, les produits qui comptent beaucoup d’ingrédients ont de grandes chances d’être ultratransformés. Egalement, on apprend en regardant la nature des aliments. Les ingrédients qui composent les aliments sont-ils ceux que vous pourriez retrouver dans votre placard? Si oui, il y a de grandes chances que le produit que vous avez consommé soit un bon produit.
3# Comprendre les additifs
E100, E200, E300 … Que signifient-ils exactement? E100 pour les colorants, E200 pour les conservateurs, E300 pour les antioxydants, E400 pour les agents de texture, E500 à E1505 pour les correcteurs de goût. Voici la classification des additifs.
Les additifs sont obligatoirement mentionnés sur l’étiquette. Ils peuvent l’être sous la forme d’un code, précédé de la lettre E, ou encore sous un nom plus fréquemment utilisé. C’est le cas, par exemple, de l’E300, autre nom de la vitamine C, utilisée comme antioxydant. Une grande partie de ces additifs est nécessaire, notamment pour assurer la sécurité sanitaire des aliments
Si certains additifs comme la vitamine C ou E sont considérés comme inoffensifs, d’autres, comme les colorants azoïques, des carraghénanes, des sulfites ou encore des nitrites ne sont pas bons pour la santé.
4# Regarder les logos
Bio, pas bio, produits labellisés français? Comment s’y retrouver dans la jungle des logos apposés sur les produits? Dans un hors-série dédié , 60 Millions de consommateurs écrivait : "Méfiance aussi avec les logos « Fabriqué en France » ou les coqs tricolores apposés sur les étiquettes des produits. [...] Certains yaourts « aux fruits » sont en réalité aromatisés des bâtonnets de poisson promis au « goût frais de homard »."
En réalité, poursuit le magazine, "rien n’oblige un industriel à indiquer la provenance des ingrédients". Et l’Europe rechigne à légiférer sur le sujet.
Pour faire pencher la balance, il faut donc regarder plutôt du côté des consommateurs qui, armés de leurs téléphones portables, traquent les produits pour les applications type yuka et exercent une pression sur les industriels pour une meilleure transparence de la composition des produits.
5# Observer le Nutri-score.
Ce logo nutritionnel va du vert au orange foncé et marque la valeur nutritionnelle d’un aliment en utilisant les lettres de A à E. Un bon aliment, idéalement, est marqué par la lettre A et la couleur verte. Le Nutri-score est apposé sur les produits transformés.
Sur le site bougermanger.fr, on peut lire : "Pour classer chaque produit, le Nutri-Score prend en compte, pour 100 grammes de produit, la teneur : en nutriments et aliments à favoriser : fibres, protéines, fruits et légumes, légumes sec… et en nutriments à limiter : calories, acides gras saturés, sucres, sel…"
Le Nutri-score peut être utilisé pour comparer deux produits d’un même rayon et de différentes marques.