Cuisiner les restes, et même les épluchures. Sauver un plat loupé. Conserver. Adapter les proportions. Etc. Plusieurs astuces existent pour éviter le gaspillage alimentaire, qui pèse 150 kg de nourriture par an et par Français, soit 240 euros jetés à la poubelle. On vous livre quelques recettes pour ne pas en perdre une miette.
1. Cuisiner les restes
En cuisine aussi, rien ne se perd, tout - ou presque - se transforme. Sur internet, on peut picorer quantité de recettes pour donner une seconde vie aux surplus de nos repas. Mais il suffit souvent de se souvenir des idées de grands-mères. Par exemple pour le pain, aliment préféré des Français. Trop dur, voire rassis, on se régale de le transformer en pain perdu, pour qu’il ne le soit pas. Mais on peut aussi le convertir en chapelure, croûtons, tartines, bruschettas, pudding…
Un livret réalisé lors d’ateliers nutrition organisés par le service prévention de la Mutualité Française Midi-Pyrénées - "Bien manger avec un petit budget” - liste les transformations possibles pour divers aliments : légumes (salade composée, cake, quiche, ratatouille, tarte, pizza, soupe…), fruits (compote, salade de fruits, confiture, tarte, crumble…); pâtes ou riz (gratin, croquettes, salade composée…); viandes et poissons (hachis parmentier, crêpes salées, croquettes, brochettes…), blancs d’œufs (meringues, tuiles aux amandes…); yaourts (gâteau, sauce raïta, cheesecake…).
Sur son site dmepp.com (Dépenser moins et profiter plus), la jeune créatrice Amélie livre trois plats zéro gâchis, “déclinables à l’infini” : le cake salé ou sucré, la quiche, et bien sûr la soupe. Elle rappelle aussi qu’une salade flétrie peut être régénérée après une nuit passée dans de l’eau et des glaçons. Plus inattendu : le lait périmé qui sert d’engrais pour les plantations... Les géraniums, paraît-il, s’en délectent.
2. Récupérer les épluchures
Elles sont les premières à rejoindre la poubelle verte ou le compost. Pourtant, on peut cuisiner certaines épluchures, à condition qu’elles émanent de légumes et fruits bios. Celles des pommes de terre peuvent aussi se transformer en chips, la peau des pommes fera une bonne gelée, les habits de courgettes peuvent accompagner un cake salé, les cosses de petits pois iront fort bien dans un potage (recettes à retrouver, entre autres, sur chefsimon.com, postées par un club de “gourmets”).
3. Sauver un plat loupé
Trop cuit, cru, sucré, salé, liquide, solide… Plutôt que de vous mordre les doigts, apprenez quelques gestes pour sauver des recettes loupées. Un plat en sauce cramé ? Remettez-le à cuire à feu doux, ajoutez une pomme de terre crue, que vous retirerez à la fin. Le goût de brûlé devrait partir du même coup. Trop pimenté ? Ajoutez un filet de lait de coco. Trop gras ? Mettez au réfrigérateur pendant deux heures, puis ôtez la couche de gras qui se sera formée. On peut aussi sauver une mayonnaise, des blancs (non) montés en neige, ou du riz collant (direction cuisineaz.com).
4. Conserver
Pour éviter le gaspillage des produits périssables, pensez au congélateur. Préférez de petites portions, placées dans des sacs alimentaires, afin de mieux vous adapter à vos besoins et ne rien gâcher Cuisinez si possible en grande quantité : congelé, le surplus servira à d’autres repas. Gain de temps et d’argent. On peut même congeler les fromages, surtout ceux à pâte dure (cheddar, parmesan, gouda). C’est moins le cas pour les frais ou à pâte molle (camembert, brie). Un conseil : râper le fromage et le placer dans un sac de congélation zippé. Ne pas garder plus de six mois. Pour conserver les aliments périssables, on peut aussi opter pour les bocaux, la déshydratation…
5. Adapter les proportions
Ne pas avoir les yeux plus grands que le ventre : la recette de base. La plupart des livres de recettes s’accompagnent des conseils de dosage, en fonction du nombre de convives, mais on n’a pas toujours le nez dessus, surtout quand on est en surchauffe. Petit rappel, donc, des doses à respecter pour une personne adulte : viande sans os, 120 grammes; pâtes, 100 g; riz : 60 g max; œufs dans une omelette : 2; poisson, 150 g; légumes : 200 g pour haricots verts, jusqu’à 300 g pour des épinards.
Attention aux dates de consommation
Le gâchis est énorme, y compris sur le plan budgétaire : chaque année, un Français jette en moyenne 7 kg de produits alimentaires encore emballés. En cause bien souvent : les fameuses dates limites, et leur sigles dans lesquels il est difficile de se retrouver. Deux sont à connaître, différents l’un de l’autre : la date de durabilité minimale (DDM), soit le fameux "à consommer de préférence avant le..." ou "à consommer de préférence avant fin…" inscrit sur les emballages alimentaires ; et la date limite de consommation (DLC), soit le "à consommer jusqu'au…". Se fier avant tout à la date limite de consommation, qui indique la durée de vie maximale d'un produit. Après, consommer celui-ci représente un risque pour la santé.
La date de durabilité minimale autorise la consommation de l'aliment après, s’il est conservé correctement. Le produit a simplement perdu certaines de ses vertus. Avant de le manger, vérifier que l'emballage n'est pas abîmé ou bombé, s’assurer que le produit a de bons aspect, odeur et goût.
Les principaux aliments DDM : le miel, qui peut se conserver à vie , le chocolat, qui peut être consommé jusqu'à deux ans après sa date de péremption ; les produits secs, comme les pâtes, le riz ou les lentilles, qui peuvent être conservés plusieurs mois dans un emballage hermétique, les boîtes de conserve, tant qu'elles n'ont pas d'aspect bombé ; le lait UHT, qui a été pasteurisé et peut être bu deux mois après sa date de péremption ; les fromages à pâte molle (camembert), les chèvres , le fromage de brebis, les fromages à pâte persillée (roquefort, bleu) jusqu'à deux semaines après la DDM ; les surgelés peuvent être conservés plusieurs mois après leur date de péremption, à condition de n'être jamais décongelés; les épices, le sucre, le sel, sont impérissables; la farine peut être conservée plusieurs années.
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