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Wednesday, March 9, 2022

Guerre en Ukraine : voici 12 aliments dont le prix va augmenter en France - actu.fr

Si la crise en Ukraine dure, une augmentation sur les produits alimentaires se fera sentir dans les grandes surfaces.
Si la crise en Ukraine dure, une augmentation sur les produits alimentaires se fera sentir dans les grandes surfaces. (©volff / Adobe Stock)

Depuis le 24 février 2022, la Russie a envahi l’Ukraine. Les conséquences économiques n’ont pas tardé à se faire sentir dans toute l’Europe, notamment sur le carburant et le gaz, dont les prix continuent de flamber.

Mais ce pays est aussi un grand exportateur agricole et nombreux sont les produits alimentaires qui devraient voir leur coût augmenter en France. Pourquoi ? Et quels produits sont concernés ? Pour quelle augmentation ? On décrypte pour vous. 

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La farine 

L’Ukraine est un très gros exportateur de matières premières agricoles. Le pays fournit en effet 12% du blé mondial. Mais la France aussi est un gros producteur de blé. 

« À première vue, donc, cela ne devrait pas nous impacter puisque l’Hexagone produit son blé pour sa population et exporte à l’étranger, nous ne sommes donc pas dépendants de l’Ukraine pour faire notre farine et notre pain par exemple », explique à actu.fr Dominique Anract, président de la confédération des boulangers pâtissiers.

Mais le problème, c'est que le cours du blé est mondial, on l'établit à Chicago. Ainsi, puisque l'Ukraine, qui en envoie beaucoup à l'étranger, bloque ses exportations en ce moment, les pays en mal de blé vont se ruer sur les autres pays producteurs. Il y aura de la spéculation et les prix vont grimper. 

Dominique AnractPrésident de la confédération des boulangers pâtissiers

 « La tonne est montée à près de 400 euros ces derniers jours, c’est du jamais-vu ! Le cours du blé n’a jamais été aussi élevé », ajoute Dominique Anract. Un déséquilibre mondial engendrerait, sur le long-terme, une forte hausse du prix de la farine.

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« Pour l’instant, nous n’avons pas constaté de réel impact sur le prix de la farine, car les meuniers sont couverts en blé sur les trois à six prochains mois. Ils ont déjà fait leurs réserves de blé, qu’ils ont acheté à un prix raisonnable. Or, si on reste à 400 euros la tonne sur le long-terme, on pourrait observer une augmentation de la farine de 30% environ ! », analyse-t-il. 

Les répercussions pourraient donc plutôt se faire sentir, pour le consommateur, « à l’été, ou à la rentrée. Mais pas d’inquiétude, pour l’instant, il n’y a pas de pénurie ! »

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Le président de la Confédération des boulangers pâtissiers ajoute qu’une demande a été faite aux instances gouvernementales pour obtenir « une cotation sur le prix du blé en France, car il est dommage d’avoir du blé à foison dans notre pays mais d’être quand même impacté par ce déséquilibre international. »

Le pain 

Dominique Anract l’affirme : il est encore tôt pour analyser les réelles retombées de ce blocage sur les boulangers et le prix du pain.

Mais si la hausse du blé se répercute sur la farine, le pain devrait donc, logiquement, être impacté aussi. « Si la farine prend 30% d’augmentation, la baguette, quant à elle, ne va pas augmenter du même pourcentage. Elle pourrait tout de même grimper de 5 ou 10 centimes, ce qui reste achetable pour le consommateur », poursuit Dominique Anract. 

Mais l’augmentation du blé et de la farine n’est pas le principal facteur qui fait augmenter la baguette, puisque la farine ne représente « que 5% du coût global du pain » : la majeure partie du prix de la production de cet aliment se trouve dans les charges fixes des boulangers.

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« Le prix de l’énergie a bondi (gaz, électricité…) depuis le début de la crise ukrainienne, et les boulangers ont de gros besoins en énergie, avec leurs fours à gaz ou électriques et leurs charges d’eau, de loyer, leurs salariés à payer… Tout ça représente environ 20% de leur bilan. S’ils ne bougent pas leurs prix, ça va être compliqué pour eux », note Dominique Anract. 

« Pour l’instant, on est au début de la crise, donc ces augmentations, même si elles sont folles, sont tamponnées par les meuniers et les boulangers derrière, qui essaient de ne pas faire trop grimper leur prix », conclut le président de la Confédération des boulangers pâtissiers. 

Le porc 

Et le blé n’est pas seulement nécessaire pour fabriquer de la farine et du pain : il permet de nourrir les animaux dans les exploitations agricoles, tout comme le colza, le maïs et le soja. Et pour faire pousser leurs cultures, les agriculteurs ont besoin d’engrais… qui eux viennent d’Ukraine. 

« Mais c’est surtout le coût de l’énergie qui a des répercussions sur le prix de la viande : le gaz russe, ainsi que le carburant, permettent de faire tourner nos tracteurs, de chauffer nos bâtiments… », se désole Cédric Henri, président de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) en Ille-et-Vilaine. Lui-même est responsable d’une exploitation de volailles et de vaches laitières.

Le pire c'est pour les producteurs de porc ! Leurs marges étaient déjà faibles, mais avec la guerre en Ukraine, ils vont finir par mettre la clé sous la porte s'ils ne sont pas aidés..."

Cédric HenriPrésident de la FDSEA 35 et agriculteur

Ainsi, on pourrait « très bientôt » voir le prix du jambon et autres pièces de viandes issues du porc grimper en flèche, « peut-être même de 30%, à terme ! », affirme Cédric Henri.

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La volaille et les œufs 

Dans les exploitations de volaille où l’on produit de la viande et des œufs, même constat. 

On a besoin de blé, de colza, de maïs, de soja pour nourrir les volailles. Ce sont des cultures qui nécessitent de l'entretien, avec des machines agricoles dont les prix grimpent. Le fuel pour les faire rouler nous revient très cher !

Cédric HenriPrésident de la FDSEA 35 et agriculteur

Et les poussins, quand ils naissent, ont besoin d’être dans un bâtiment chauffé pendant une semaine pour assurer leur bien-être, comme l’explique l’agriculteur. De fait, avec toutes ces charges qui s’accumulent, les producteurs ont du mal à se faire des marges. Et le produit fini augmente en supermarché, aussi bien le poulet que les œufs. 

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Le lait, la crème et le beurre 

Les producteurs de lait sont quant à eux moins impactés par la crise en Ukraine pour nourrir leurs vaches : « Elles mangent de l’herbe, donc comme il n’y a pas de marché pour l’herbe, les agriculteurs ne voient pas de grosse différence sur leurs charges », analyse encore le président de la FDSEA 35. 

En revanche, ils ont toujours besoin de carburants pour leurs tracteurs, et d'énergie en général, donc finalement, cela a des conséquences sur le prix de leurs produits.

Cédric HenriPrésident de la FDSEA 35 et agriculteur

Ainsi, le lait pourrait, à terme, augmenter, et avec lui la crème et le beurre. « C’est toute la chaîne de valeur qui est déséquilibrée ! », commente l’agriculteur;

On rajoute une crise à la crise ! [du Covid, NDLR]

Cédric HenriPrésident de la FDSEA 35 et agriculteur

Finalement, les produits issus de l’élevage agricoles sont presque tous impactés, d’une manière ou d’une autre.

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Les pâtisseries et gâteaux 

Et puisque le lait, le beurre, la crème, les œufs et la farine pourraient augmenter, ainsi que le coût de l’énergie, le prix des gâteaux confectionnés par les boulangers augmenteraient automatiquement. 

L’huile de colza et de tournesol

Les productions d’huile de colza et de tournesol sont faites en France, mais elles nécessitent, elles aussi, un besoin en énergie important pour faire fonctionner les machines agricoles. « Et puis le colza aussi s’indexe sur un marché mondial, dont le cours a augmenté », s’indigne Cédric Henri.

Le plafond de verre pour les agriculteurs, ne s'est pas seulement fissuré, il a explosé !

Cédric HenriPrésident de la FDSEA 35 et agriculteur

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En février, déjà, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture rendait son bilan mensuel sur la situation alimentaire mondiale. « L’Indice FAO des prix des produits alimentaires atteint un nouveau niveau record en février », écrivait l’organisme.

Celle-ci dressait le constat d’une augmentation des prix des céréales, des huiles végétales, des produits laitiers et de la viande. Des hausses qui vont donc continuer d’exploser des records, si la guerre en Ukraine venait à durer. 

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